Cet article est disponible en anglais
Communication de Michael Roth, Ministre d’Etat pour l’Europe à l’Office des Affaire Etrangères de la République Fédérale d’Allemagne et Sandro Gozi, Secrétaire d’Etat aux Affaires Européennes dans le bureau du premier Ministre de la République d’Italie.
Traduit de l’anglais par le CMGVRW
Nous félicitons vivement et soutenons les récents efforts des institutions européennes, des états-membres et des organisations de la société civile visant à proscrire l’antitsiganisme en Europe.
En tant que communauté de valeurs partagées, l’Union Européenne a toujours été fière de sa diversité et de sa protection des droits des minorités. Ses pays membres ont parcouru un long chemin avant d’amener l’inclusion des communautés roms dans l’agenda politique. Nous ne voulons pas fermer les yeux lorsque des membres de la plus grande minorité européenne sont exclus de la vie économique, sociale et politique. Leur place n’est pas en marge des sociétés européennes, mais bien eau centre car elles en font intégralement partie.
Cependant, une véritable inclusion n’est possible que si nous combattons aussi les préjugés et prenons une position claire contre la stigmatisation, les stéréotypes et les discours de haine, qui sont malheureusement toujours présents dans les sociétés majoritaires. Nous condamnons les violents incidents basés sur ces préjugés comme étant des expressions de racisme et de xénophobie.
Il est vrai que l’intégration est une route à double sens. Cela nécessite une éducation civique des deux côtés. Les sociétés majoritaires doivent comprendre que les citoyens roms ont une appartenance européenne. Pour la société minoritaire, il est important d’apprendre leurs droits et possibilités de participation. La meilleure façon d’apprendre et de se connaître est de le faire ensemble, et de développer des espaces de discussion et de dialogue.
Heureusement durant ces dernières années, les gouvernements européens ont développé de nombreux modèles de politiques pour promouvoir la tolérance envers les Roms.
Parmi d’autres choses, ces modèles impliquent : des ressources publiques et institutions pour sensibiliser les étudiants et les jeunes, les multiplicateurs et les responsables publics ; des espaces ou les Roms et non-Roms vivent et apprennent ensemble ; la documentation et la lutte contre la haine dans les médias et dans la société ; la solidarité politique avec les communautés qui souffrent d’exclusion et de violence ; des avancées dans l’acceptation de notre histoire et dans la mise en lumière de ses conséquences actuelles pour les communautés roms en Europe.
L’utilisation de ces modèles politiques nécessite un fort investissement et leadership politique. Aujourd’hui, cela est d’autant plus important que les Roms et autres minorités deviennent à nouveau victimes de violence et de campagnes de haine, et qu’il est à nouveau populaire de diviser les gens et impopulaire de se battre pour l’unité.
Ensemble, nous allons travailler avec nos partenaires européens pour s’unir en une coalition contre l’antitsiganisme. Le racisme ne peut pas être accepté dans l’Union des valeurs que l’UE symbolise. Notre diversité n’est pas un danger. C’est un enrichissement et la promesse d’une chance égale pour tous d’accéder à une vie sécurisée, libre, décente et participative.
Michael Roth, Ministre d’Etat pour l’Europe à l’Office des Affaire Etrangères de la République Fédérale d’Allemagne
Sandro Gozi, Secrétaire d’Etat aux Affaires Européennes dans le bureau du premier Ministre de la République d’Italie